électorales du parti de Rajoy
Corruption en Espagne : Bruxelles enquête sur de possibles détournements de fonds européens pour les campagnes électorales du parti de Rajoy
L’Office européen de lutte anti fraude (OLAF) a demandé au Tribunal national espagnol des informations sur un possible détournement de fonds européens (El Pais du 3 novembre). La demande porte sur des contrats publics de la communauté autonome de Madrid qui fait l’objet d’une instruction dans le cadre de l’affaire Punica. La demande de l’OLAF porte sur l’attribution en 2006 de marchés publics par l’institut Imade, une antenne de la communauté madrilène, remportés par l’entreprise Over Marketing, société suspectée d’avoir alimenté la caisse noire, la fameuse « Caja B », du Partido Popular.
Selon un entrepreneur repenti de l’affaire Punica, une énorme affaire de corruption sur les marchés publics, entendu encore récemment par les juges espagnols, le marché passé par l’Imade, l’agence de développement de la communauté de Madrid à Over Marketing, devait financer des campagnes de promotion des PME locales et donc la création d’emploi, raison pour laquelle un co-financement européen a été obtenu.
Ce contrat fait l’objet d’une enquête dans le cadre de l’affaire Punica. Le patron d’Over Maeketing, Daniel Horacio Mercado a déjà été mis en examen pour sa présumée participation à l’alimentation de la caisse noire du Partido Popular. Mercado a déjà reconnu sa participation dans une autre affaire de corruption et de fraude, celle de « Palma Arena ». Quand l’Unité Central Opérative, l’UCO, structure de la Guardia civil chargée des cas de corruptions publiques, a demandé à la communauté de Madrid les dossiers relatifs aux contrats Imade, celle-ci a indiqué que ces dossiers avaient été égarés. Les enquêteurs ont des preuves qu’en 2006 et 2007, année électorale, les différentes sociétés de Mercado avaient reçu des marchés de plusieurs millions d’euros de la part de la communauté de Madrid dirigée par le PP. Pour le juge, selon le journal El Pais, « ces attributions de marchés servirent pour masquer des paiements d’actes de campagnes électorales du Partido popular avec de l’argent public ». Y compris européens donc.
Mais ce n’est pas le seul dossier de détournement de fonds européens en Espagne que suspecte l’OLAF.
Elle a également fait des demandes en ce qui concerne l’utilisation des fonds européens dans l’affaire Acuamed. Cette entreprise publique spécialisée dans la gestion et la distribution de l’eau et liée au gouvernement du Partido Popular pilotait de nombreux chantiers publics. Des travaux financés pour plus de 821 M€ par l’Europe entre 2000 et 2013. Un de ces chantiers concerne le projet de dessalement Bajo Almanzaro en Andalousie, ce qui aurait généré, selon le juge d’instruction, une « compensation indue » de 40 millions d’euros, impliquant des hauts fonctionnaires du ministère de l’Agriculture espagnol. Ce projet a obtenu 22,7 millions d’euros de fonds Feder.
D’autres chantiers de même type ayant obtenus d’important financements européens, comme celui de Rambla Gallinera, à Valence, qui a bénéficié de 25 M€ de fonds communautaire ou celui de l’usine de dessalement de Torrevieja (Alicante), 29,5 millions d’aides européennes, font aussi l’objet d’instructions de la part de la justice espagnole. Dans le dossier Acuamed instruit en Espagne, 48 personnes sont déjà inculpées. Le nom de l’ancien ministre de l’Agriculture espagnol PP et aujourd’hui commissaire européen, Miguel Arrias Canete, apparaît à plusieurs reprises dans le dossier d’instruction selon la presse espagnole.
Federico Ramos, ancien président du conseil d’administration d’Acuamed avant d’être nommé sous-secrétaire de la présidence du gouvernement Rajoy et main droite de la vice-présidente Soraya Saenz de Santamaria, a été obligé de quitter son poste en janvier. Il présidait Acuamed lorsque les marchés frauduleux ont commencé à être détectés par les services anti-corruption espagnols.
Selon un entrepreneur repenti de l’affaire Punica, une énorme affaire de corruption sur les marchés publics, entendu encore récemment par les juges espagnols, le marché passé par l’Imade, l’agence de développement de la communauté de Madrid à Over Marketing, devait financer des campagnes de promotion des PME locales et donc la création d’emploi, raison pour laquelle un co-financement européen a été obtenu.
Ce contrat fait l’objet d’une enquête dans le cadre de l’affaire Punica. Le patron d’Over Maeketing, Daniel Horacio Mercado a déjà été mis en examen pour sa présumée participation à l’alimentation de la caisse noire du Partido Popular. Mercado a déjà reconnu sa participation dans une autre affaire de corruption et de fraude, celle de « Palma Arena ». Quand l’Unité Central Opérative, l’UCO, structure de la Guardia civil chargée des cas de corruptions publiques, a demandé à la communauté de Madrid les dossiers relatifs aux contrats Imade, celle-ci a indiqué que ces dossiers avaient été égarés. Les enquêteurs ont des preuves qu’en 2006 et 2007, année électorale, les différentes sociétés de Mercado avaient reçu des marchés de plusieurs millions d’euros de la part de la communauté de Madrid dirigée par le PP. Pour le juge, selon le journal El Pais, « ces attributions de marchés servirent pour masquer des paiements d’actes de campagnes électorales du Partido popular avec de l’argent public ». Y compris européens donc.
Mais ce n’est pas le seul dossier de détournement de fonds européens en Espagne que suspecte l’OLAF.
Elle a également fait des demandes en ce qui concerne l’utilisation des fonds européens dans l’affaire Acuamed. Cette entreprise publique spécialisée dans la gestion et la distribution de l’eau et liée au gouvernement du Partido Popular pilotait de nombreux chantiers publics. Des travaux financés pour plus de 821 M€ par l’Europe entre 2000 et 2013. Un de ces chantiers concerne le projet de dessalement Bajo Almanzaro en Andalousie, ce qui aurait généré, selon le juge d’instruction, une « compensation indue » de 40 millions d’euros, impliquant des hauts fonctionnaires du ministère de l’Agriculture espagnol. Ce projet a obtenu 22,7 millions d’euros de fonds Feder.
D’autres chantiers de même type ayant obtenus d’important financements européens, comme celui de Rambla Gallinera, à Valence, qui a bénéficié de 25 M€ de fonds communautaire ou celui de l’usine de dessalement de Torrevieja (Alicante), 29,5 millions d’aides européennes, font aussi l’objet d’instructions de la part de la justice espagnole. Dans le dossier Acuamed instruit en Espagne, 48 personnes sont déjà inculpées. Le nom de l’ancien ministre de l’Agriculture espagnol PP et aujourd’hui commissaire européen, Miguel Arrias Canete, apparaît à plusieurs reprises dans le dossier d’instruction selon la presse espagnole.
Federico Ramos, ancien président du conseil d’administration d’Acuamed avant d’être nommé sous-secrétaire de la présidence du gouvernement Rajoy et main droite de la vice-présidente Soraya Saenz de Santamaria, a été obligé de quitter son poste en janvier. Il présidait Acuamed lorsque les marchés frauduleux ont commencé à être détectés par les services anti-corruption espagnols.
Rappelons que le surcoût de la corruption sur les marchés publics en Espagne , essentiellement lié au Partido Popular de Rajoy est estimée à 45 milliards d’euros par an selon lComisión Nacional de los Mercados y la Competencia (CNMC).
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